C'est un parc immense entouré de falaises et de plaines vallonnées. Au loin, on peut même apercevoir le grand dôme blanc, jadis le temple des olympiens. À une certaine époque, des cheminées rouge et blanche surplombaient une carrière et crachaient en l'air pour ensuite nous retomber sur le nez. Puis un bon jour, nous somme partis avec nos chaises de parterre pour voir les cheminées tomber. Un bruit sourd s'est fait entendre. Les cheminées ont résisté mais se sont finalement écroulées sur elles-mêmes disparaissant à tout jamais derrière un épais nuage de poussière.
Dans les entrailles de la carrière, des millions de tonnes de détritus enfouis profondément loin des regards de tous, comme un secret de famille embarrassant. Pour les consumer, on a fait pousser de grandes sphères blanches comme des champignons magiques. Elles captent les gaz s'échappant du sol et les transforment en énergie.
De poubelle de Montréal, ce parc est devenu un projet de réhabilitation environnemental ambitieux où se côtoient le sport, le cirque, le recyclage et les fleurs. Les coyotes aussi. Ce sont ces projets qui donnent espoir. C'est là que réside notre avenir.
On l'a baptisé du nom de l'homme qui plantait des arbres, Frédéric Back. Je pense qu'il l'aurait aimé.
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