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Décroissance personnelle

"Être vivant, c'est commencer sans cesse". George Eliot


À force de s'étourdir dans l'agitation incessante de la vie, on finit par oublier qu'il existe d'autres façons de vivre, d'autres Voies lactées. Ce possible monde, c'est seul en soi-même qu'on doit d'abord le créer. Aucune carte ne peut nous y amener et la route n'est pas tracée d'avance. L'idée doit faire son chemin à travers les matins brumeux et les barbelés parsemés de mèches de cheveux.


Bien sûr, au départ, les projets s'enfilent et le temps fuit de partout. On lui court après sans pouvoir le prendre. Mais après l'effervescence du début, ce même temps se fait plus libre et l’on cherche sans arrêt à le tuer; apparaissent ainsi les temps morts.


Mais le temps ne reste jamais mort longtemps. Le sable s'écoule dans le sablier et aucun marchand ne vient le remplir ni le retourner. Chaque grain qui s'en écoule va rejoindre les autres vers un château sans reine ni roi.


Il ne nous reste plus qu'à décroître, tels les jours en automne. Ne plus chercher à plaire, ne plus chercher à conquérir, mais tenter, tel que Proust avant nous, de retrouver le temps perdu au milieu de la forêt encombrée de nos pensées.


« Ainsi ce que j’avais cru n’être rien pour moi, c’était tout simplement toute ma vie. Comme on s’ignore ! » Proust













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