" Ô temps, suspends ton vol, et vous, heures propices, suspendez votre cours" (Alphonse Lamartine)
Et ce matin-là, on nous annonça que la vie allait être suspendue. La vie telle que nous la connaissions allait devoir retenir son souffle.
Suspendus les accolades et les baisers sur la joue. Même les mains doivent suspendre leur élan et se replier sur elle-même.
Tels des drapeaux, les projets et les rêves flottent désormais au vent ne sachant s'ils devraient s'accrocher ou s'envoler pour de bon.
Les artistes quittent tour à tour la scène et les enfants rentrent à la maison sans devoirs ni leçons. Grand-maman reste dans sa chambre avec l'ennui pour seul compagnon.
Et tandis que l'air que nous respirons se peuple petit à petit de particules couronnées cherchant à trouver refuge dans la chaleur de nos poumons, nos vies deviennent comme des points de suspension.
À suivre...
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